PRESS RELEASE
Gabriele Di Matteo est né en 1957 à Torre Del Greco (Italie). Il vit et travaille à Milan. Il gagne le prix Saatchi et Saatchi en 1989 et ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques à travers le monde.
«Une œuvre d'art peut-elle survivre, s'évader du scandale de la communication», Giulio Paolini.
Gabriele Di Matteo engage depuis plusieurs années une réflexion critique sur le statut de l'œuvre et la notion d'auteur et d'originalité. Par l'appropriation et la reproduction, il place l'image face à sa propre mise en abîme.
Avec sa récente série China, Made in Italy, Di Matteo est le pirate de la nouvelle vague contemporaine chinoise. Il pastiche en noir et blanc les tableaux désormais iconiques d'artistes chinois les plus en vogue. Plus qu'une parodie de la spirale spéculative du marché de l'art, China, Made in Italy laisse entrevoir les multiples sens explorés par l'artiste. Statut de l'auteur, fétichisme de la marchandise, clonage, revers de l'histoire (le Made in China se métamorphose en China, Made in Italy). Dans la lignée d'un Duchamp, Gabriele Di Matteo sème le trouble et pose un défi critique à la réalité. Il joue à bousculer l'ordre de nos repères ainsi que l'autorité de l'image.
«Créer c'est divin, reproduire c'est humain», l'œuvre China, Made in Italy de Gabriele Di Matteo n'est-elle pas un clin d'œil interrogateur à la phrase de Man Ray.
Keitelman Gallery, 2009